Le début de ce pilot était franchement ennuyant. Il faut le temps pour entrer dans la série, se familiariser avec le personnages, les enjeux.

Quoiqu'il en soit, cette série semble avoir un potentiel intéressant et je dois dire que j'apprécie particulièrement de voir les rouages du système politique, de quelle manière tout est réfléchi pour parvenir à leurs fins.

Une série à suivre et à regarder avec l'esprit concentré.

Pilote très intéressant. On reste pour le moment sur des archétypes mais le décor est bien posé.

Et niveau réalisation... que dire. C'est magistral. Lors de la scène sur le toit de la mairie où l'on "voit" le vieux Chicago défiler et nous raconter l'histoire de la ville en quelques plans restera longtemps gravée dans ma mémoire. Si seulement les effets spéciaux spectaculaires pouvaient toujours être utilisés à si bon escient !

Série crée par Fahrad Safinia, Boss est show qui prend comme décor la mairie de Chicago, mais se concentre en fait uniquement sur l'homme qui détient tout le pouvoir. L'histoire d'un homme seul, portant en lui l'annonce de sa mort à venir qui vient de lui être faite et qu'il ne peut partager avec personne.

Dans le rôle principal, Kelsey Grammer est évidemment monumental, imposant un jeu très physique qui impose d'entrée son autorité. Hors de question pour lui de montrer la moindre faiblesse, Tom Kane est un animal politique de la vieille école qui sait la solitude qu'induit le pouvoir.

Seulement, à force de vouloir beaucoup décrire, Gus Van Sant oublie de construire son récit autour d'une vraie intrigue qui donne une architecture à l'épisode. L'univers est parfaitement posé, mais les enjeux restent encore à développer, le show se limitant à poser la nature de son personnage principal.

La scène la plus marquante reste celle où il humilie et soumet un homme en lui tirant violemment sur l'oreille. Il y a une cruauté, une bestialité qui pointe et terrifie, tandis que le geste est celui d'un maître face à un élève trop turbulent.

Tenir le pouvoir est un travail de tous les instants, où les amis deviennent en quelques secondes des ennemis, où le conseil municipal devient un théâtre de marionnettes. Homme ayant perdu son âme pour son trône, Kane est un monstre comme on les aime, Gus Van Sant parvenant à laisser transparaître sa fragilité à différents instants.

Un beau pilote qui promet pour la suite, en espérant que le prochain épisode laisse apparaître les différents arcs qui vont former la saison.

Wow ! Je viens de prendre une claque, là.

Quel superbe pilot ! Un savant mélange de brutalité et grâce que seul Gus van Sant pouvait opérer. Le contexte (la politique) et le sujet (les méandres d'un cerveau malade dont on comprend très vite qu'ils servira de prétexte à observer les méandres d'une société malade) me passionnent.

Un générique superbe, une scène d'ouverture intense, un Kelsey Grammer tout bonnement ahurissant, une scène de sexe d'un grand esthétisme, et que dire de la place donnée à Erik Satie, mon compositeur préféré (deux morceaux) !

Boudiou, si la saison continue sur les hauteurs de ce pilot, ça va faire très mal !

Pas mal. Difficile de juger correctement ce pilot car on sent bien que l'histoire a besoin de s'étaler sur quelques épisodes pour commencer à s'envoler.

Mais le potentiel (réalisation - acteurs - scénario - dialogues) est bien là. Espérons qu'il soit utilisé à bon escient par la suite.

Un pilote rempli de promesses, j'espère que la suite sera à la hauteur .Outre les qualités indéniables de l'acteur principal, c'est de faire plus ample connaissance avec la ville de Chicago qui m'ouvre l'appétit. Ce portrait sera t' il aussi bon que celui de Baltimore ?

POUM !

Il n'y a pas à dire : Boss replace les choses dans son contexte. On avait presque oublié, dans cette rentrée moribonde, ce que pouvait être un bon pilot de TV.

La série pourrait aisément se décrire comme un mélange d'"A la maison Blanche" et de " The Wire", teinté de "Nurse Jackie", mais c'est évidement bien plus complexe que cela. Il y avait longtemps à la télévision US qu'on avait pas vu une série aussi politique (depuis "The West Wing" en fait). C'est donc foutrement passionnant et portée par un Kelsey Grammer assez ahurissant. Toutes les parties de l'épisode ne traitent justement pas de politique sont, d'ailleurs les plus faible de la série (et puis la scène de sexe, franchement ...).

Il est, à ce titre, assez intéressant de constater la tendance de l'entertainment US actuelle de dénigrer le politique et la politique en ces heures de crises mondiales. Si Boss pouvait, ne serait-ce qu'un peu, sortir de ce carquant où il semble s’être engouffré, alors, à ce moment, il deviendra bien plus qu'un simple objet télévisuel esthétiquement irréprochable et moralement facile.

Une énorme claque pour moi.

Kelsey Grammer est monstrueux, et donne à son personnage une dimension d'ambivalence et de tragique rarement atteinte à la télévision. La réalisation est sobre, parfois un peu trop démonstrative, mais incroyablement audacieuse.

Sans en dévoiler trop, la construction scénaristique de ce pilote est impressionante, et dénote d'une ambition de ce show qui pourrait nous livrer de hauts et grands moments de télévision.

Le meilleur pilote de l'année, pour moi.